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Œuvre

Editions Delga

L'ÊTRE ET LE CODE

Editions Delga

1972

« On n’a jamais pensé faire la philosophie de la relation du produire et du consommer pour la bonne raison qu’elle a toujours été faite, mais à l’envers. La théologie, l’éthique, l’économie politique ont surdéterminé les deux processus qui n’ont servi que de moyens d’expression. Nous inversons la relation : produire et consommer se mettent en relation pour constituer la théologie, l’éthique, l’économie politique. » C’est bien la problématique de ce livre immense, qui reprend le projet hégélien : dire le réel selon sa logique, sans résidu transcendantal.

« Son grand mérite revient à indiquer les meilleures conditions pour que l’histoire se révèle concrètement pour ce qu’elle est : une totalisation en cours. »
Jean-Paul Sartre à propos de L’Être et le Code

Editions Delga

NÉO-FASCISME ET IDÉOLOGIE DU DÉSIR

Editions Delga

1973

Pour Michel Clouscard, l’ensemble capitaliste se découpe séquentiellement en libéralisme classique, national-socialisme et néo-libéralisme. Chaque métamorphose correspond à une exigence pour sauver le capitalisme des crises et donc du communisme. Après le plan Marshall et Mai 1968, les idéologues des secteurs pilotes comme l’audiovisuel, la mode, les loisirs, vont promouvoir avec succès la consommation d’émancipation transgressive comme prétendu combat d’avant-garde contre le néo-capitalisme.

Ce qui assurera de formidables nouveaux profits et la neutralisation de la lutte des classes. L’Anti-Œdipe de Deleuze/Guattari paru en 1972 en exprimera l’exaltation maximale. Michel Clouscard montre ici que la polémique avec ce dernier maillon des générations bourgeoises est la clé qui permet de révéler l’anthropologie bourgeoise totale. Il montre que l’idéologie transgressive, qui a pour fonction d’habiliter la consommation parasitaire et de prôner un activisme anti-étatique, est une transition vers une anthropologie néo-fasciste : l’opposition y est réduite à un spontanéisme groupusculaire et permet la destruction des institutions étatiques et la domination des trusts sur des masses schizophrénisées.

Michel Clouscard démontre que toute l’anthropologie bourgeoise ne s’avère qu’une psychose – forclusion de la production, du producteur, du rapport immédiat au monde – et en dernière instance un sadisme – annexion acritique brutale de l’autre, des produits, du monde. Les « machines désirantes » autistiques fusionnent alors en une machine de mort. La terreur néo-fasciste commence. On peut mesurer aujourd’hui toute l’actualité de cette critique : FMI, UE, banques contre la Grèce, l’Irlande, le Portugal ; les opérations de l’OTAN en Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Côte d’Ivoire, Libye, Syrie, etc.

Editions Delga

LETTRE OUVERTE AUX COMMUNISTES

Editions Delga

1976

Nous sommes en 1976. Doutant de lui-même, le Parti communiste français commence un périlleux aggiornamento. C’est l’époque de l’abandon de la « dictature du prolétariat », prélude à d’autres reculs et renoncements. Michel Clouscard, dont l’œuvre commence à s’étoffer, lance alors aux camarades une bouteille à la mer.

Le texte nous parvient quarante ans plus tard. Clouscard y a tout vu : le scenario catastrophe, la victoire de la social-démocratie « libérale libertaire », dont il fut le premier à avoir forgé le concept, puis la fascisation rampante du pays à la faveur de la crise.

Il a vu aussi — et c’est en cela que ce texte fait date —, les moyens de sortir de l’impasse, le nécessaire alliage « rouge-bleu » de la République et du socialisme, de Robespierre et de Lénine, de Rousseau et de Marx. Le lecteur est ainsi plongé au cœur du réacteur du marxisme qui n’est pas seulement, comme le rappelle Clouscard, une technique, une méthode, mais aussi une vision du monde, une éthique révolutionnaire qui engage totalement.

Editions Delga

LE FRIVOLE ET LE SÉRIEUX

Editions Delga

1978

Pourquoi le « malaise civilisationnel » reconnu par tous aujourd’hui, et exaspéré par la crise, ne se sait pas effet de classe ?
Michel Clouscard introduit ici aux enjeux philosophiques ultimes de la lutte des classes. Il dénonce l’idéologie de la classe dominante qui est négation de l’éthique immanente au procès de production et refus du principe de réalité : le travailleur qui produit l’encadrement spatio-temporel de la cité que la bourgeoisie ne fait que consommer. Par cette critique radicale de l’idéologie libérale libertaire, Michel Clouscard entend jeter les bases théoriques d’un nouveau progressisme.

Comment a-t-on pu en arriver à la situation actuelle ? Pourquoi le « malaise civilisationnel » reconnu par tous aujourd’hui, et exaspéré par la crise, ne se sait pas effet de classe ?
Michel Clouscard introduit ici aux enjeux philosophiques ultimes de la lutte des classes. Il dénonce l’idéologie de la classe dominante qui est négation de l’éthique immanente au procès de production et refus du principe de réalité : le travailleur qui produit l’encadrement spatio-temporel de la cité que la bourgeoisie ne fait que consommer. Comme cela doit rester un non-dit et un non-su, l’idéologie suturera cette fissure par la constante promotion d’une pseudo-contradiction interne : la réduction de la réalité au père bourgeois supposé entraver la consommation libertaire du fils. Cette pseudo-contradiction finira par recouvrir toute l’intersubjectivité capitaliste, tout le champ de conscience et la sensibilité.
Par cette critique radicale de l’idéologie libérale libertaire, Michel Clouscard entend jeter les bases théoriques d’un nouveau progressisme.

Editions sociales

LA BÊTE SAUVAGE

Editions sociales

1983

Second volet d’un triptyque comprenant Le Capitalisme de la séduction et Critique du libéralisme libertaire, Michel Clouscard se propose ici d’« étudier par quelle stratégie le capitalisme a produit la société civile, ce que Hegel appelait  la Bête Sauvage : une société qui n’est plus qu’un marché ».

Editions Delga

CRITIQUE DU LIBÉRALISME LIBERTAIRE

Editions Delga

1986

A l'heure où les analystes politiques commencent tout juste à adopter le syntagme " libéralisme libertaire ", il fallait, pour parer à toutes les confusions, mettre à la disposition du public, l'œuvre qui non seulement reste la seule à ce jour à en avoir formulé le concept, mais surtout en reconstitue la généalogie. Cette pauvre peut être dite " prophétique ". Dès l'après mai 68 (avec Néo-fascisme et idéologie du désir) M. Clouscard prévoit, décode et décrit le parcours qui mène inexorablement de Cohn-Bendit à Le Pen. Il dévoile ce que les idéologues doivent occulter : mai 68, contre-révolution libérale, cheval de Troie du libéralisme libertaire. Il fallait un nouveau marché : le marché du désir, une nouvelle société, celle de la confusion de la liberté et de la libéralisation, un double profit, celui du permissif pour le consommateur et du répressif sur le producteur, pour sauver le capitalisme en crise radicale. Mai 68 aura fait la promo du plan Marshall comme celui-ci a fait la promo du rêve américain. Critique du libéralisme libertaire est une Somme philosophique. Michel Clouscard rappelle les fondements de la Révolution française établis par Rousseau et Kant, l'engendrement réciproque de la conscience et de la connaissance. Il montre que le néo-kantisme (Sartre, Lévi-Strauss, Foucault, Barthes, Lacan, etc.) est la récupération insidieuse de cette philosophie, le détournement qui s'accomplit avec le libéralisme libertaire. Nietzsche et Heidegger s'avèrent les héritiers naturels de cette destruction de la raison dialectique.

Editions Delga

LES DÉGÂTS DE LA PRATIQUE LIBÉRALE LIBERTAIRE

Editions Delga

1987

Réalisant jusqu’au bout sa logique, le capitalisme aura créé les conditions de son anéantissement. Une fois les illusions du libéralisme libertaire balayées, le travailleur collectif apparu peut achever la dialectique du maître et de l’esclave de Hegel : par ses compétences acquises, il dénie alors au maître désormais nu le pouvoir de désigner et régenter sa production et sa consommation de l’extérieur. L’actuel « blocage » révolutionnaire désespérant (pourrissement de l’histoire) peut être ainsi surmonté : le travailleur collectif, se dégageant des transcendances qui l’aliénaient et l’oppressaient, devient cause de lui-même et accède à l’immanence (gilets jaunes, etc.

Editions sociales

TRAITÉ DE L'AMOUR FOU

Editions sociales

1993


L'amour, c'est beaucoup plus que l'amour. Ce beaucoup plus, l'auteur l'a cherché autant dans ses causes économiques et politiques que dans ses raisons spirituelles. Le mythe de Tristan et Yseult serait le révélateur des conditions requises pour porter sur la scène du monde l'éros et le sentiment, leur donner forme et contenu, pour enfin les pousser à ce paroxysme qu'est l'amour-fou. L'auteur prétend alors dépasser toutes les interprétations réductrices et traditionnelles de l'amour.

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L'harmattan

REFONDATION PROGRESSISTE
FACE A LA CONTRE-REVOLUTION LIBERALE

L'harmattan

2003

L'auteur nous invite à une refondation progressiste. A repenser le libéralisme et la généalogie de son économie clandestine prostitutionnelle. A comprendre le marché du désir, instrument d'une nouvelle logique de profit, mais aussi d'une autoexploitation - servitude volontaire - et d'un populo-fascisme inquiétant. Il nous propose un horizon de vraie refondation progressiste avec une morale provisoire et les fondements en raison d'une éthique de la vie heureuse, pour réconcilier l'amitié - le politique, le vivre ensemble - et l'amour. En bref, pour penser l'unité du sujet et du citoyen.

Editions Delga

LA PRODUCTION DE L’ « INDIVIDU »

Editions Delga

2011

Du bébé, consommateur absolu, aux conduites politiques et de la cité, ce livre d’anthropologie totale, décrit les étapes du surgissement de la praxis et de l’être social, depuis la matière organique. Néanmoins, dans la société civile, les conduites politiques sont pour le moins mises à mal. Michel Clouscard montre en effet que la bourgeoisie libérale de notre époque a identifié le sujet universel à sa propre situation de classe : le particulier fétichisé au point de le faire passer pour l’individu. Celui-ci se révèle n’être que le rejeton de la classe dominante qui, reconduisant le relationnel non-dit de ses parents – arrivisme de classe fondé sur l’usurpation de la praxis – n’assumera pas ces conduites politiques, qu’il décrétera répressives, et la régulation de la consommation… de ce qu’il n’a pas produit. Le prétendu « individu » anhistorique d’aujourd’hui ne fait alors en fait que fixer le concurrentiel de classes historique.

Editions Delga

LES CHEMINS DE LA PRAXIS

Editions Delga

2015

Les Chemins de la praxis expriment le dernier état, le dernier moment, de la pensée clouscardienne. Donc, à lire certes, mais, plus impérativement que ce n’est le cas pour aucun de ses ouvrages précédents, à relire, tant y est poussé, à des limites rarement atteintes, l’extrême concentration du propos. La fulguration des ellipses, aussi bien que, en sens inverse, l’explicitation inédite des concepts dialectiques fondamentaux, sous-jacents à l’ensemble de ses publications antérieures, témoignent de cette tension permanente entre une lutte à mort contre le temps (celui des premiers symptômes de la maladie qui devaient finir par l’emporter), et la prodigieuse richesse du matériau interrogé.

« Le réel comme corollaire de la praxis est la proposition la plus radicale du concept de praxis. Celle-ci ne saurait être réduite à un quelconque réalisme du temps et de l’espace. Le réel est une construction. Il n’a pas recours à une rationalité qui serait extérieure à la praxis et indépendante. Il est l’identification d’une durée qui naît du travail et d’une chronologie qui n’est autre que la mise en forme de la production. La praxis est mesure de toute chose. »

(…)

« Cette ontologie sociale apporte un total renversement philosophique qui prétend répondre à la crise de la pensée “occidentale”. Notre contribution est un travail pour la reconnaissance… de ce qui est devenu nécessaire. Il s’agit, rien de moins, de passer de l’Être (d’origine “naturelle”, l’être de la nature) à l’Être de la praxis, du corps social. » M. Clouscard

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